Vendredi 18 octobre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Gênes au siècle d’Andrea Doria

Une conférence de Thierry PIEL, professeur à l'Université de NANTES

Tout au long du XVe siècle, la République de Gênes est secouée par de nombreuses crises politiques sur fond de déclin de son empire colonial.

   En s’emparant de Gênes le 12 septembre 1528, dans le contexte difficile des guerres d’Italie opposant François Ier à Charles Quint, Andrea Doria, brillant condottiere génois, fit le choix de l’alliance espagnole qui lui permit de mettre fin à l’instabilité politique de la République.

Le dynamisme artistique de Gênes aux XVe et XVIe siècles sera particulièrement remarquable, la construction et la décoration de nombreux palais au cœur de la ville constituent un des points culminants de la diffusion de la Renaissance dans la cité.


Vendredi 25 octobre à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

L'icone russe, une voie vers la lumière

 

une conférence de Marie-José RIZZI, historienne de la Russie

Art sacré, les icônes russes sont une image divine qui exprime la piété orthodoxe. Tout foyer avait son icône, devant laquelle on priait. Placées dans les églises, touchées et embrassées, elles étaient objets de vénération. Emportées sur les champs de bataille, elles apportaient la victoire.

 Si les canons esthétiques sont tout d'abord basés sur les codes byzantins, les artistes russes se les approprient très vite. La conférencière se proposera de définir les caractéristiques des principales écoles d'icônes russes (Yaroslavl, Vladimir-Souzdal, Novgorod, Pskov, Tver, Moscou …), d'étudier la technique de quelques maîtres iconographes (dans chaque atelier, le maître développait ses propres techniques de dessin, de préparations des pigments ou de vernis). Et surtout, de comprendre le symbolisme religieux de ces représentations sacrées, d’une beauté absolue.


Vendredi 8 novembre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Jacques-Louis DAVID et le Sacre de Napoléon

Une conférence d’Agnès DUMARTIN, Nice-Paris-Culture

 

Œuvre immense et déroutante, où le sujet du tableau, un géant de l’Histoire, a occulté pendant longtemps le travail du peintre Jacques-Louis David.  « Le Sacre » demeure pourtant sa plus grande réussite. Un chef-d’œuvre de propagande, un monument en l’honneur d’un homme et d’un ordre politique absolu.  Une des chances de Napoléon est d’avoir rencontré David. Il lui a offert le plus grand défi de toute sa carrière : un sujet impossible ou l’Art et le Pouvoir ne peuvent être dissociés l’un de l’autre. Sans pouvoir autoritaire, pas de tableau du « Sacre ». Mais sans peintre de génie, plus d’évènement.


Vendredi 15 novembre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

L’astronomie dans l’Antiquité

 

Une conférence de Christine DIDIER, docteur en histoire ancienne


Il peut nous sembler étonnant d’imaginer les Romains lever les yeux vers la voute céleste. Mais que vont-ils donc y chercher ? Déterminer la longueur des jours et des nuits, maitriser le temps des Hommes et celui de la Cité, voici quelques-unes des applications que Rome fit de l’astronomie. Mais cela ne suffit pas à expliquer cet engouement.

Héritière d’un savoir très ancien en la matière, Rome fait de l’observation des cieux une aide précieuse pour son quotidien, un sujet de réflexion pour ses savants et un outil au service du pouvoir.

 Même si elle n’est pas à l’origine de cette science, Rome a su en assimiler les subtilités, en comprendre les mécanismes et, par ses savants, en perfectionner les instruments pour la rendre utile au développement de l’Empire.


Vendredi 22 novembre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Les Rose-Croix

 

 ne conférence de Pierre-Yves BEAUREPAIRE, professeur à l'Université de Nice

« Nous, Députés du Collège principal des Frères de la Rose-Croix, faisons séjour visible et invisible en cette ville, par la grâce du Très-Haut, vers lequel se tourne le cœur des Justes ».

Un matin d’août 1623, Paris découvre cette curieuse affiche placardée aux carrefours et sur les portes des églises. Qui se cache derrière cette confrérie des invisibles ? S’agit-il d’une mystification ou d’une révélation ?  Le lien est rapidement fait avec les manifestes des Rose-Croix qui ont ébranlé l’Allemagne au cours de la décennie précédente.

Quatre siècles plus tard, le mythe rosicrucien est toujours aussi puissant.

 


Vendredi 29 novembre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Les héroïnes de   PUCCINI

 

Une conférence d’André PEYRÈGNE, musicologue, chroniqueur musical

 

Dans le cadre de la célébration du centenaire de la mort de Puccini (29 novembre 1924), André Peyrègne traitera du sujet des « Héroïnes de Puccini », confrontant le compositeur aux personnages féminins de ses opéras et aux femmes de sa propre vie.


Vendredi 6 décembre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Le bleu du ciel d’Azur dans la peinture moderne

 

Une conférence de Caroline LEBERT, historienne de l'art

     Le bleu du ciel donne son nom à la Riviera. Il a aussi fasciné de nombreux peintres qui ont souvent choisi d’y vivre leurs dernières années. Attirés par le climat favorable de l’hiver azuréen, ils sont restés pour sa lumière.  Leur palette a changé sous cette influence et a marqué durablement leur œuvre. Renoir, d’abord réticent à affronter le climat, puis conquis, Bonnard, qui a baigné ses toiles d’une lumière étincelante, Matisse, qui a décidé un matin de décembre qu’il ne manquerait plus un jour de cette lumière  cobalt  au  lever,  Nicolas de Staël, Fernand Léger, Picasso qui y a peint sa joie de vivre et Marc Chagall qui a baigné de bleu ses œuvres du « Message ».  Nous verrons à travers les images de leurs œuvres comment ce bleu d’azur a marqué l’histoire de la peinture moderne.


Vendredi 13 décembre, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Salvador DALI et la perception de la forme

 

Une conférence de Gilbert Croué, conférencier, historien de l'Art

 

On connaît Salvador Dali (1904-1989) pour sa participation essentielle au mouvement Surréaliste et pour ses créations aussi surprenantes que parfois dérangeantes. Il a été un des peintres principaux du 20ème siècle par son originalité. Sa technique éblouissante lui permettait de réaliser les images de ses rêves et de ses fantasmes.

 

Il était aussi un très bon connaisseur des recherches sur la perception visuelle, sur les illusions d’optiques et sur les phénomènes de prégnance dans les images. Il faut souvent aller au-delà du sujet apparent pour découvrir deux voire trois niveaux de lecture. Il a utilisé ses savoirs pour constituer des peintures exceptionnelles qui demandent un effort de lecture, de concentration et de décentrement de la pensée.


Vendredi 10 janvier 2025, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Gustav KLIMT

 

Une conférence de François MARTIN, conférencier en histoire de l'Art

Gustav Klimt est souvent considéré comme le seul vrai peintre du mouvement Art nouveau. Son goût de l’ornement raffiné, la sinuosité de son dessin, l’éclat de ses couleurs, en font l’un des meilleurs peintres de son temps, à mi-chemin entre figuration et abstraction.

Son œuvre est une apologie de la féminité. La femme, pour Klimt, est à la fois bienfaisante et maléfique.

C’est la « femme fatale », envoûtante, inaccessible, mystérieuse, avec son sourire sibyllin : une grande dame distante, et qui fait corps avec l’ornement qui l’enveloppe.  Les femmes de Klimt n’ont pas la tranquille assurance, la rondeur, la quiétude des femmes de Renoir, ni la stylisation allongée de celles de Modigliani, ni l’âpreté morbide de celles de Egon Schiele. Elles sont superbes, mais désincarnées.

 


Vendredi 17 janvier, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

George GERSHWIN,  Concert-Conférence

 

Jean-Paul Alimi, piano et Tom Gilroy, chant, saxo, flûte

 

 

Jean-Paul ALIMI a été directeur des études musicales au Conservatoire de Nice. Avec son complice Tom GILROY, crooner et saxophoniste américain, ils nous feront partager en musique l’univers de ce compositeur iconique, imprégné de swing et de jazz, symbole de la réussite du rêve américain, et devenu le plus populaire des compositeurs de ce pays


Vendredi 24 janvier, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Attention, travaux ! Héraclès

 

Une conférence de Marie-Claude MELLIÈS, conférencière, civilisations anciennes

 Devenu le plus grand des héros, Héraclès va indiquer aux hommes un chemin symbolique qui les invite à suivre son exemple. Dès son enfance il sera voué à la haine mortelle d'Héra, l'épouse de Zeus. N'est-il pas en effet le fils de Zeus qui, sous les traits d'Amphitryon, avait séduit Alcmène, la plus fidèle des mortelles ?

Condamné par son cousin Eurysthée à des épreuves ( le lion de Némée, l'hydre de Lerne,  le sanglier d’ Érymanthe, la biche  de  Cérynie,  les oiseaux du lac Stymphale, les écuries du roi Augias, le taureau de Crête, les juments de Diomède, Hippolyte et sa ceinture, les bœufs de Géryon, le chien Cerbère, et le gardien des Pommes d'or du jardin des Hespérides), il emprunte un itinéraire complexe où les efforts qu’il doit accomplir vont lui permettre d’atteindre l'immortalité. Il terminera sa vie en apothéose, reçu dans l'Olympe, assis à la table des Dieux.

 


Vendredi 31 janvier, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Le parfum : 7 000 ans d’histoire… à vue de nez

 

Une conférence de Diane SAURAT-ROGNONI, écrivaine, patrimoine de Grasse

 

Depuis que le monde est monde, l'humanité s'est entourée d'odeurs. Que celles-ci soient messagères pour le Divin, protectrices de notre santé ou artifices de notre séduction, elles nous entourent au quotidien.

 Après avoir évoqué l'évolution de la parfumerie au cours de l’histoire, la conférencière abordera celle-ci sur un plan plus technique, en étudiant les matières premières utilisées, leurs méthodes d'extraction et leur reproduction. Enfin, nous découvrirons quelques créations parmi les plus marquantes du siècle écoulé.

Cette conférence est illustrée d'un diaporama et de touches olfactives.


Vendredi 7 février, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Le théâtre attique :

quand Athènes se met en scène

 

 Une conférence de Jean-Michel GALY, maitre de conférences honoraire

 

L’ancienne dramaturgie grecque plonge ses racines dans des rituels dionysiaques dont la fonction est de rendre à ceux qui les pratiquent vitalité physique et force de caractère. Les moteurs essentiels en sont le rire et les larmes, qui en se structurant vont donner naissance, entre autres, à la comédie et à la tragédie.

  Les personnages mis en scène expriment, dans la caricature et l’outrance, les travers dont les spectateurs sauront, dans le rire, se débarrasser pour assumer pleinement leur fonction civique et leur humanité. Et les personnalités du moment, portées à la scène, auront la charge d’assumer sous le masque une critique virulente mais salutaire des idées et des comportements de l’époque.


Vendredi 14 février, à 15 h 30,  Salle Saint-Exupéry

Nouveaux regards sur l’œuvre de Jules CHERET

 

Une conférence de Johanne LINDSKOG, conservatrice Musée des Beaux-Arts Nice

 

    Grâce à l’exceptionnelle donation du Baron Vitta en 1927, le musée des Beaux-Arts de Nice prend le nom de l’artiste Jules Chéret lors de son inauguration en janvier 1928, dans le palais qui l’abrite toujours aujourd’hui. Les centaines d’œuvres entrées dans la collection teintent l’institution d’une irrésistible joie de vivre, caractéristique de la Belle Époque.

    Cette conférence est l’occasion de revenir sur la composition du fonds aujourd’hui conservé au musée et de s’arrêter sur quelques pièces majeures, dont certaines redécouvertes récemment.

 


Vendredi 21 février, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Les Barbares, entre symbole et réalité

 

Une conférence de Christine DIDIER et Marie-José RIZZI

Pour les Grecs, il y a le monde civilisé, où l’on parle grec, tout le reste est peuplé de Barbares. Les Romains désignent ainsi tous ceux qui vivent aux confins de l’Empire. Le Barbare est l’inconnu, l’ennemi, il est par définition sauvage, hostile, dangereux. L’histoire a longtemps qualifié de « barbares » les multiples invasions en Europe entre le IVème et VIème siècles, qui auraient été responsables de la chute de l’Empire romain d’Occident.

  Mais en réalité, que mettre sous ce terme dont on ne finit pas de décliner la sauvagerie supposée ? Figure ambivalente, anti-modèle d’humanité au Moyen-Âge, romantisée au XIXème siècle, objet aujourd’hui d’une transformation sémantique dès lors que l’ouverture aux autres civilisations nous oblige à accepter des modèles de valeurs et de représentations différentes (le « barbare » n’est plus que l’homme capable d’actes cruels, juridiquement punissables), ce barbare est finalement aujourd’hui « l’autre ». Mais qui est le « nous » ?

 


Vendredi 28 février à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

 GARY-AJAR, un génie à double face

 

Une conférence de Valérie MIRARCHI, docteur en Philosophie, écrivaine

 

Né à Vilnius (actuelle capitale de la Lituanie), Roman Kacew, dit Romain Gary, est arrivé à Nice en 1928. Il est immédiatement séduit par la beauté et la lumière de la Baie des Anges. Aviateur, compagnon de la Libération, diplomate aux Etats-Unis et en Europe, écrivain, cinéaste, séducteur…

Beaucoup se souviennent de lui pour la supercherie littéraire qui le conduisit à signer quatre romans sous le pseudonyme d’Emile Ajar. Unique double lauréat du Prix Goncourt, Romain Gary a décidé de partir en 1980. Il reste un mythe et continue aujourd’hui de susciter des passions comme le montrent les nombreux témoignages, biographies et récits qui lui sont consacrés.


Vendredi 7 mars, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

 Les Lotus d'Or :

la tradition des pieds bandés en CHINE

 

Une conférence de Chantal DAUPEZ, sinologue

Symboles de beauté raffinée, objets de vénération pour les hommes, moyen déguisé d’oppression…, les « Lotus d’or de 3 pouces » gouvernèrent la vie des femmes chinoises pendant environ 1 000 ans.

 Quelles furent les origines d’une telle tradition, jugée étrange et cruelle par les occidentaux ? Pourquoi les femmes elles-mêmes acceptèrent elles de si grandes souffrances pour obtenir ce pied fin, petit et pointu, imposé par leurs mères et les règles de la société impériale ?

 

 Autant de questions auxquelles Chantal Daupez s’efforcera de répondre au cours de sa conférence qu’illustreront des documents témoins de ce passé révolu et quelques-unes des chaussures finement brodées de sa collection.


Vendredi 14 mars, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

 La pensée politique de la première chrétienté

 

Une conférence de Marc ORTOLANI, professeur de Droit, Université de Nice

  

Au sein de la pensée antique, l'irruption de la pensée chrétienne fait figure de révolution : révolution religieuse d'abord, mais dont les incidences politiques sont essentielles et durables, puisqu'elles orientent la pensée politique jusqu'à la fin du Moyen-âge et même au-delà.

Il s'agira donc d'évoquer la dimension politique des textes évangéliques (Sermon sur la montagne, "Rendez à César"), l'influence de la pensée de Saint Paul et la question du culte impérial qui se pose aux premiers chrétiens, puis celle de leur rapport à l'empereur devenu chrétien.

 Ces premières étapes aboutissent à la question centrale qui est celle du principe de dualité (Cité terrestre et Cité céleste) et de l'attitude du chrétien à l'égard du pouvoir politique, illustrée par les écrits de Saint Augustin.


Vendredi 21 mars, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

Figaro, chez Beaumarchais, Mozart et Rossini

Une conférence de Cécile MARTY-VIGNESOULT

 

La musique est un signifiant scénique majeur dans les pièces de Beaumarchais.

 Figaro invite à un voyage théâtral et musical du XVIIIe au XXe siècles en compagnie de son créateur et des musiciens qui ont composé d’après ses œuvres et souligné le caractère éminemment musical du théâtre de Beaumarchais, tout en contribuant à la gloire de Figaro.

Cette conférence sera illustrée par des œuvres de Mouret, Baudron, Paisiello, Mozart, Rossini, Morlacchi, Barbieri, Massenet, Milhaud.

  


Vendredi 28 mars, à 15 h 30, Salle Saint-Exupéry

 Cheminer sur les pas de Blaise PASCAL

 

Une conférence de Bernard GRASSET, docteur en Philosophie, écrivain

 

Pour ses contemporains, Pascal était avant tout un homme de science et l’inventeur de la machine arithmétique. Mais sa personnalité et ses écrits revêtent bien d’autres visages.

En cheminant sur les pas de Blaise Pascal, qui vécut à Clermont-Ferrand, Rouen et Paris, nous découvrirons les multiples aspects de sa vie, de sa pensée et de son combat pour la vérité, des facettes méconnues, ou même inconnues.

Mais qu’est-ce qui fait l’unité de tous ses différents visages ? En quoi son questionnement existentiel nous le rend-il aussi contemporain ? Au-delà d’une biographie sèche ou de la tentation du romanesque, le conférencier nous fera entrer dans le monde intérieur de Pascal et suivre le cheminement spirituel d’un homme dont l’analyse de la condition humaine demeure l’une des plus belles, des plus justes, des plus profondes, de notre littérature.