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Vendredi 5 novembre , à 15 h 30 

Salle Saint-Exupéry

 

La fougueuse aventure

du Cavalier Bleu

 

Une conférence de Catherine de Buzon

 

 

          C’est à Berlin en 1913 que le groupe die Brücke (Le Pont) éclate au moment même où se soude à Münich le Blaue Reiter (Le cavalier Bleu). Les deux mouvements se répondent, s’imbriquent, au point d’être perçus comme « l’expressionnisme allemand". Ces artistes rejettent l’Académisme, associé aux valeurs bourgeoises de l’empire de Guillaume II. C’est une avant-garde au galop, admirative de Gauguin, Van Gogh, Munch, de l’art océanien, africain, de celui des simples et des enfants, de l’imagerie populaire.

        « Le Cavalier bleu » est le nom d’un livre, imaginé par Vassily Kandinsky et Franz Marc. Illustré de près de 150 reproductions et de textes où sont confrontées des œuvres de domaines et d'époques les plus différents. C’est un véritable programme d’esthétique moderne dans lequel furent abordés les principes de création plastique. Son histoire sera brève : trois ans, l’Almanach et deux Expositions. Mais l’écho en sera immense : la première rédaction du Blaue Reiter est aujourd’hui qualifiée de naissance de l’époque moderne en Allemagne.

 

Catherine de Buzon est diplômée d’histoire de l’art et d’architecture, conférencière en histoire de l’art.

 

Vendredi 12 novembre à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

Jean GIONO  et les

paysages méditerranéens

 Une conférence de Jacques Mény 

 

         La Haute-Provence a servi de décor à de nombreux ouvrages de Jean Giono qui, par ailleurs, se sentait moins provençal que méditerranéen. Le Sud méditerranéen offre à Giono des paysages, dont il fait des acteurs de ses récits après les avoir métamorphosés à sa convenance dans la lumière de sa lecture des grands poètes de l’Antiquité grecque et latine. Il les traite aussi en peintre pour en donner une vision personnelle, travail  qu’il  compare  à celui  de Van Gogh devant le champ de blé, dont la réalité fait place sur la toile à une expression artistique qui lui est supérieure. Gourmand de paysages, dont il dit la beauté aussi bien que la terreur qu’ils peuvent inspirer, Giono embauche le paysage au service de sa vision du monde et de ses hantises. C’est à une traversée de ces paysages méditerranéens réels devenus ceux du Sud imaginaire de Giono que nous invite cette conférence.

 

 Jacques Mény est président de l’Association des Amis de Jean Giono, cinéaste et écrivain

Vendredi 19 novembre, à 15 h 30

 Salle Saint-Exupéry

 

Le baroque niçois et ses secrets

 

 

Une conférence de M. Jean-Louis REPPERT.

 

      La Vieille Ville de Nice possède un ensemble d’édifices baroques, religieux et civils, unique en France. Le large panel architectural niçois qui court de l’aube du 17ème siècle aux confins du 18ème siècle, permet à cette conférence abondamment illustrée de rappeler les traits généraux de l’esthétique baroque avant de faire découvrir, sous le palimpseste des ors niçois, l’histoire particulière du comté de Nice et le drame d’une civilisation agraire finissante. 

 

Jean-Louis Reppert est agrégé d’histoire, Inspecteur d’Académie/Inspecteur pédagogique honoraire, 

guide-conférencier à Nice

 

 

Vendredi 26 novembre, 15 h 30 

Salle Saint-Exupéry

 

 Rabelais et les plantes

 

Une conférence de Thierry Boulin
et Yves Monnier

 

Rabelais ? Tout le monde connait l’écrivain. Mais qui connait le botaniste, qui durant sa vie a décrit, dans ses nombreux ouvrages, environ 250 plantes ? Des plantes européennes, puis celles de l’Orient jusqu’à la Chine, puis d’Amérique. Pour rendre cette conférence plus audible, nos deux conférenciers ont décidé de se la jouer « rabelaisienne ». Un dialogue improbable, entre un savant qui explique les moindres détails de ses découvertes, et un truculent comédien qui lui fournit des répliques mijotées dans les poêles de Gargantua, Pantagruel, Panurge. Un moment de connaissance, mais aussi de plaisir et parfois de délire. 

 

 

 M. Thierry Boulin est comédien et M. Yves Monnier, professeur d’ethnobiologie au Musée d’Histoire naturelle de Paris

 

Conférence du 3 décembre sur Rodin/Claudel annulée, le conférencier étant souffrant

Remplacée par 

Promenade historique et littéraire à Saint-Pétersbourg

par Marie-José Rizzi, présidente de l'Association

Incarnation du rêve d'occidentalisation de son grand empereur Pierre 1er, Saint-Pétersbourg est une ville sortie du néant en 1703, une « fenêtre ouverte sur l’Europe », pour arracher le pays au traditionalisme de Moscou et au pouvoir de ses boyards.

En quelques années, la ville qui n’était au début qu’un assemblage de hameaux de bois dispersés, devient une cité magnifiquement ordonnancée, où chacun va y rivaliser de luxe, d’harmonie, d'élégance. Déployant la ligne pure de ses ensembles avec leurs splendeurs italiennes ou françaises, « Piter », pour les intimes, continue encore aujourd’hui de fasciner.

 

Mais c’est aussi une ville ambiguë, russe et non russe, qui inspira des sentiments très contradictoires aux écrivains de ce pays. 

Vendredi 10 décembre à 15 h 30 

Salle Saint - Exupéry

 

A la rencontre de Beethoven

 

Une conférence de Daniel JUBLIN

  

 

  A l’évidence, nous pourrions écouter pendant des heures et des heures, à longueur de jours et d’années  la musique de l’extraordinaire ‘’électron libre ‘’ et compositeur que fut Beethoven ! Peut-être le génie le plus ‘’humain’’ de tous, donc le plus proche de nous.
       A l’occasion de ces festivités mémorielles, l’instant est rêvé : aller à sa rencontre, dans l’univers de sa perception hypersensible de la vie. Nous irons à la redécouverte de quelques-unes de ses plus célèbres symphonies et de son sublime concerto pour violon aux mélodies ensoleillées de quelques espoirs amoureux. Du tourment à la consolation, de l’orage à l’apaisement, de tous les ‘’excès’’ sonores aux plus confidentielles tendresses.

          Nous visiterons aussi quelques-uns des thèmes les plus intenses accompagnant les heures sombres de sa surdité grandissante et pourtant génératrice de ses plus grands chefs d’œuvres.  Un voyage au plus profond de nos vies, grâce à la Sienne.

 

Daniel JUBLIN est professeur de chant choral et d’histoire de la musique, chef de chœur
 et conférencier. Il est également compositeur.
 

Vendredi 17 décembre , à 15 h 30 

Salle Saint - Exupéry

 

 La république universelle des francs-maçons : un projet des Lumières 

 

Une conférence de Pierre-Yves Beaurepaire

 

Dès le début du siècle des Lumières, la Franc-maçonnerie s’affiche comme universaliste et cosmopolite. En quelques années, l’Europe et les colonies d’Amériques et des Indes orientales voient s’ébaucher puis prospérer une authentique République universelle des francs-maçons (l’expression est de Joseph de Maistre), avec de nombreux instruments de communication et d’accueil des voyageurs maçons, qu’ils soient négociants, militaires, étudiants, ou qu’ils voyagent pour leur agrément.

 

            Les correspondances et les diplômes maçonniques (qui font office de passeports) permettent à la Franc-maçonnerie de se penser comme une Babel redressée parce qu’apaisée, harmonieuse. Elle vise à la « réunion des frères dispersés sur les deux hémisphères ». L’étude du cosmopolitisme des francs-maçons met aussi en évidence les bornes du cosmos maçonnique lorsque, à des degrés variables, juifs, musulmans, hommes de « sang mêlé » dans les Antilles, ou même candidats d’extraction sociale trop modeste sont maintenus en marge de la Fraternité. C’est ce projet et sa mise en pratique que cette conférence se propose d’étudier.

 

 

Pierre-Yves Beaurepaire est professeur d’histoire moderne à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. Spécialiste de la Franc-maçonnerie, il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages sur le Siècle des Lumières

 

 

Vendredi 7 janvier 2022, à 15 h 30

  Salle Saint - Exupéry

 

La tapisserie de Bayeux

 

Une conférence de Jean-Loup Fontana

 

      L’œuvre exceptionnelle que constitue la grande tenture brodée connue sous le nom de Tapisserie de la reine Mathilde est un document susceptible d’approches diversifiées. Pour l’archéologue et l’ethnologue il est une mine documentaire particulièrement riche. Pour l’historien il est une illustration des moyens et méthodes de la guerre au seuil du Moyen-Âge européen. Pour l’observateur il fournit d’importantes clefs de compréhension des évolutions politiques qui conditionnent la structuration du continent.

 

      L’abondante iconographie proposée par la tapisserie, ainsi que la réunion de divers documents muséographiques complémentaires, permettent de présenter sous une forme renouvelée un panorama des multiples enseignements dont l’œuvre est porteuse.

 

Jean-Loup Fontana est conservateur du patrimoine, anthropologue et historien.

 

Vendredi 14 janvier , à 15 h 30  Salle Saint - Exupéry

 

Les fresques de Michel-Ange à la                                      Chapelle Sixtine

 

une conférence de François Martin

 

 

      En  1508, le pape Jules II confie à Michel-Ange le décor de la voute de la chapelle Sixtine. Le thème du cycle est basé sur un formidable crescendo d’une élévation de l’âme humaine vers la spiritualité, depuis la partie basse jusqu’à la zone centrale, dans laquelle la scène de la création d’Adam a acquis une renommée universelle. Vingt-cinq ans plus tard, les temps ont changé, l’époque est troublée, Michel Ange aussi : la grandiose et saisissante fresque du Jugement dernier, peinte sur le mur de l’autel, est le témoignage de sa désespérance.

       Le conférencier s’attardera sur de nombreuses scènes de cette œuvre monumentale et nous fera partager son enthousiasme pour cette œuvre, dont la restauration dernière (controversée par certains) a rendu à ces fresques leurs vives couleurs d’origine.

 

François Martin, historien d’art, travaille au sein de nombreuses associations culturelles.  Il nous passionne toujours par sa fougue et ses angles de vue originaux.

 

Vendredi 21 janvier , à 15 h 30

Salle Saint - Exupéry

 

Le Cotton Club :
les légendes du jazz

 

Conférence -concert  

 

 

        Avec leur conférence autour du "Cotton Club Jazz Age", Jean-Paul  ALIMI, au piano et Tom GILROY au chant et au saxophone, se proposent de faire revivre ces folles années du jazz/swing au COTTON CLUB, ce point chaud de Harlem où  l'on pouvait entendre en live les légendes du jazz comme Duke ELLINGTON, Cab CALLOWAY, Fats WALLER, Count BASIE, Louis AMSTRONG et tant d'autres artistes de l'ère du swing.

 

Conférence enrichie par des vidéos de l'époque et des interprétations en live. 

 

Jean-Paul Alimi a été directeur des études au Conservatoire National à rayonnement régional de Nice. Il est pianiste de formation. Tom Gilroy, né à St-Louis (USA) est chanteur-crooner et saxophoniste. Ils se produisent ensemble depuis 2001, en duo (ou quartet), dans de nombreux festivals de jazz.


Vendredi 28 janvier, 15h30

Salle Saint-Exupéry

 

Léopold Bernstamm,

         un sculpteur russe à Menton

 

Une conférence de Marie-José Rizzi

 

 

C’est dans la « Villa les Mouettes », au pied de la vieille ville, que vécut de 1914 jusqu’à sa mort en 1939, le sculpteur Léopold Bernstamm, né à Riga, capitale de la Lettonie, à l’époque territoire de l’Empire russe.

 Cet artiste, dans l’atelier duquel se pressaient toutes les gloires de la 3ème République, fut illustrissime dans le Paris de la Belle Epoque. En Russie, il était considéré comme le « sculpteur favori » de Nicolas II.

  Mais c’est à Menton que Bernstamm laissa un impressionnant héritage artistique, tant dans la sculpture urbaine que dans les Musées de la ville.

        La conférencière vous fera découvrir cet incroyable sculpteur, injustement oublié, peut-être parce que trop parfait représentant du réalisme ornemental de l’entre-deux siècles, à travers une promenade illustrée à Paris, Saint-Pétersbourg, Monaco et…Menton.

 

Marie-José Rizzi, agrégée de russe, fut professeur au Lycée Albert 1er de Monaco, puis proviseur du lycée Pierre et Marie Curie de Menton. Présidente des Amis des Grandes Conférences,  conférencière en histoire et littérature russes.

 

 

Vendredi 4 février à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

 

Rome en Narbonnaise 

 

 

Une conférence de Christine Didier


Vendredi 11 février, à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

Les papes mécènes

à la Renaissance

 

Une conférence de M. Jean-Pierre PANTALACCI

 

         A l’instar des grands princes italiens de leur temps, les papes à la Renaissance font œuvre de mécénat. Ils entendent par ce moyen témoigner de leur autorité et de leur prestige. Entre la fin du XVe siècle et les premières décennies du siècle suivant, les figures les plus marquantes sont celles de Sixte IV, Alexandre VI Borgia, Jules II ou encore le pape Médicis Léon X.

  

            Tous font appel aux plus grands artistes et ont pour Rome les projets les plus ambitieux. Ils contribuent ainsi à faire de la capitale de la Chrétienté, un grand foyer culturel.

 

Mais les excès de ce mécénat génèrent aussi critiques et mécontentements, qui trouveront leur expression la plus virulente dans la crise de la Réforme.

 

M. Jean-Pierre Pantalacci est agrégé d’italien, docteur en études romanes, maître de Conférence
à l’Université de Nice, spécialiste de Venise et de la Renaissance

 



Vendredi 18 février,

à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

Et Courbet

créa la femme...

Une conférence de Mme Anne STILZ-DEVROYE

 

Gustave Courbet dont on a célébré le bicentenaire le 10 juin 2019, incarne encore aujourd'hui le peintre incompris. S'il a ouvert le champ au thème du paysage, il n'est pas pour autant le paysagiste des Impressionnistes ! S'il a été admiré pour ces noirs profonds jusque par Nicolas de Staël, il a dépassé le vocabulaire des Romantiques dans cette voie !  S'il a ouvert le Pavillon du Réalisme, le réel dans sa peinture n'a pas seulement valeur de rendu photographique ...

 

Il fut un personnage complexe maniant la verve picturale autant que verbale, qui a théâtralisé sa vie et son œuvre jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'exil.

 

 

 Mme Anne STILZ-DEVROYE est Conservatrice honoraire, Diplômée de l'Ecole du Louvre, Docteur en histoire de l'Art

 

 

 Vendredi 25 février,

à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

 

Beausoleil, naissance d'un territoire

Une conférence de Catherine Véran

La commune de Beausoleil nait en 1904 du détachement d’une portion du territoire de la Turbie. C’est un territoire accidenté, adossé au Mont Agel et, administrativement, enclavé entre la Principauté et la Turbie, Cap d’Ail et Roquebrune Cap Martin.

Depuis toujours le traverser est une gageure. En témoignent les traces de l’antique voie Julia quittant le littoral à l’assaut des pentes abruptes pour rejoindre la Turbie, puis le vallon de Laghet.

 

 Les outils de cette mobilité, routes, chemin de fer, constituent pour les populations qui s’installent à la fin du XIXème siècle, dans les bas-quartiers turbiasques avec l’essor de la Principauté, une longue conquête et de récurrentes revendications.

L’urbanisation de ce territoire s’organise, au cœur d’une voirie incertaine et chaotique, souvent d’initiative privée, de manière débridée et anarchique dont le Beausoleil contemporain porte encore les traces.


Vendredi 4 mars, à 15 h 30,

la conférence " Du cantique de Saint-François d'Assise à Giotto" par Véronique MERIEUX est annulée et remplacée par "Russie-Ukraine, des relations tumultueuses", par Marie-José RIZZI


Russie, Ukraine : deux pays slaves, proclamés « frères » par les soviétiques, et dont Gorbatchev avait tenté désespérément de conserver l’union (avec la Biélorussie), lors du démantèlement de l’URSS. Le lien de famille est réel, et l’histoire de ces deux pays en est l’illustration depuis plus de 1000 ans. Mais il en est des pays comme des hommes. Une famille, ou bien on y prospère dans la liberté et l’égalité, ou bien un des membres soumet l’autre à son autorité. Ce dernier n’a alors d’autre choix qu’entre abdiquer sa liberté ou partir.

Il en est ainsi dans ces relations difficiles entre Russie et Ukraine. L’histoire que l’actualité vit aujourd’hui n’est qu’un épisode parmi tant d’autres des multiples tentatives de l’Ukraine de revendiquer son identité et d’exister face à son trop puissant voisin.

 

Mais pourquoi la tentation occidentale de l’Ukraine est-elle si dangereuse pour la Russie ? Pour comprendre les racines de ce conflit actuel, la conférencière évoquera cette histoire complexe et tentera d’imaginer les perspectives d’avenir dans le cadre d’un nouvel ordre européen et mondial.

Vendredi 11 mars, à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

Marcel Proust

et ses peintres

 

 

Une conférence de Gilbert Croué

 

Marcel Proust (1871-1922), l’écrivain et esthète que nous connaissons, ne pouvait que se passionner pour la peinture depuis son enfance et ses visites au Louvre avec sa mère. S’il n’est pas un connaisseur technique pertinent, en revanche, il se montre sensible au monde particulier que chaque peintre offre aux regards en ouvrant le plus souvent des mondes nouveaux. Il aime de nombreux peintres du passé, mais aussi ses contemporains qui sont parfois ses amis.

 

         On retrouve des échos de la peinture dans sa littérature. Sa création est faite de mots entrecroisés, lissés, mûrement choisis. Il parvient ainsi à une « matière picturale » brillante et passionnante et dans les descriptions proustiennes, les sensations prodiguées par la peinture ne sont jamais loin.

 

M. Gilbert Croué, spécialiste de l’art, ancien conseiller technique régional pour les Arts plastiques au Ministère de l’Education nationale, longtemps chargé de cours en histoire de l’art à l’UNSA, conférencier 


Vendredi 18 mars, à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

De Bonaparte à Champollion, la révélation des                             temples égyptiens

Une conférence de Jean-Claude  Golvin

     L’expédition d’Egypte de Bonaparte 1798 1801 a été la première grande période d’étude et de restitution des temples égyptiens. La publication des résultats scientifiques patiemment mis en forme par la suite a été une véritable révélation de l’Egypte pharaonique en Europe. Pour la première fois, un nombre très important de monuments a été connu du public savant et amateur. Mais à cette époque le sens de la langue échappait encore aux savants et certaines erreurs d’interprétation bien pardonnables ont été commises. Une vingtaine d’années après l’expédition, Jean-François Champollion permit, le premier, de comprendre le sens des textes égyptiens anciens. Les monuments devinrent une source d’information considérable sur cette prestigieuse civilisation. Ces œuvres remarquables ont ouvert les portes de la recherche égyptologique moderne. Notre émerveillement reste toujours très grand devant la beauté des planches dessinées et l’immense apport scientifique de ces grands pionniers.

       Malgré toutes les difficultés rencontrées, les compétences et la ténacité de ces hommes nous ont livré un héritage incomparable et des résultats dont nous nous servons encore aujourd’hui .

 

Jean-Claude Golvin, architecte, archéologue français et ancien chercheur au CNRS  – Université de Bordeaux III Michel de Montaigne) est  le premier spécialiste au monde de la restitution par l'image des grands sites de l'antiquité. De 1979 à 1990, il a résidé en Egypte et dirigé le Centre Franco-Egyptien d’Etude des Temples de Karnak à Louqsor. 


Vendredi 18 mars, à 15 h 30

Salle Saint-Exupéry

La description d'Egypte, entre passion et science 

Une conférence de Christine Didier

 

      La bibliothèque municipale de Menton possède dans ses fonds anciens un cadeau royal, celui que fit Louis XVIII au Lieutenant Général Louis Partouneaux. Il s'agit de l'exemplaire complet en 23 volumes de la description d'Égypte. Cette œuvre monumentale réalisée sous l'impulsion de Napoléon Ier à partir de 1809 présente un état des lieux très complet de ce territoire tel que les 160 savants de cette expédition ont pu le découvrir à travers sciences naturelles, architecture, monuments anciens et modernes. C'est aussi une formidable aventure éditoriale de plus de 20 ans emmenée par des hommes, et qui raconte de façon magistrale l'Égypte.

 

 

Christine Didier est docteur en Histoire ancienne, archéologue et historienne de l’Antiquité